jeudi 19 novembre 2009

Face à la souffrance

Pas facile de garder un blog à jour!
Je suis actuellement aux USA en voyage d'étude. Je visite les fondateurs de la Thérapie d'Acceptation et d'Engagement pour préparer des projets d'écriture et de recherches communs.
J'ai reçu hier cet article de Jean-Marc Louis paru dans le Républicain Lorrain.
Outre le fait que c'est le premier article de presse imprimée publié sur Faire face à la Souffrance, je le trouve particulièrement notable car Jean-Marc Louis a complètement saisi l'approche du livre et apporte même ses propres éclairages. Je vous le livre donc tel quel.

Les progrès technologiques, l'amélioration globale des conditions de vie n'ont pas pour autant apporté le bonheur à l'humanité A l'origine de cela, sans doute l'incapacité pour l'humain à surmonter les épreuves de la vie et la souffrance qui en découle. Dans ce contexte, la personne reste seule Parfois démunie. D'où l'intérêt du livre de Benjamin Schoendorff, Faire face a la souffrance. L'impact de la souffrance, à ne pas confondre avec la douleur physique et qui, elle, se situe sur le plan psychique, est tributaire de notre capacité à "l'accueillir". Ce verbe est d'importance, souligne le psychiatre Christophe André dans la préface de l'ouvrage. ll est préférable à "accepter", terme trop lie a l'idée de soumission. Or, ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Face à la souffrance, la passivité ne fait qu'aggraver la situation.
Accueillir sa souffrance est un enrichissement parce que c'est une découverte de soi, un approfondissement de la connaissance de soi. C'est aussi la seule manière de faire changer durablement la situation. En revanche, refuser la souffrance est un leurre, tandis que s'y complaire s'avère nocif Cette dernière attitude exprime souvent un manque affectif. Le fait de vivre par et pour sa souffrance peut être ressenti comme un mode de chantage qui conduit les autres, pour se protéger a s'éloigner. D'où une solitude encore plus difficile à vivre.
La psychanalyse qui s'attache à identifier la source de nos souffrances est-elle une aide efficace ? Pas forcément, selon Benjamin Schoendorff. Pas plus que les thérapies comportementales et cognitives qui n'offrent qu'un soulagement. L'auteur propose une intéressante Thérapie d'Acceptation et d'Engagement. A partir d'exercices, le lecteur réalise que ses comportements s'inscrivent dans un certain environnement qui, bien souvent, les conditionne, les contrôle et gère leur issue. Et cela bien souvent au détriment de ses besoins et de ses désirs. Cette prise de conscience est censée inverser l'ordre des choses. Il s'agit aussi de repérer les pièges du langage, source de la pensée et donc de notre représentation du monde. A partir de là, la démarche consiste à 'interrompre les luttes inutiles voire toxiques, à nous tourner vers ce qui compte vraiment pour nous, de ne jamais perdre de vue nos valeurs'.

Jean-Marc Louis
(reproduit avec autorisation; image Rémi Schoendorff)

3 commentaires:

Anonyme a dit…

votre livre que je viens de finir est une aide précieuse pour une approche différente du remue ménage de certaines périodes de la vie, il m'a beaucoup aidé et je vous en remercie
ce livre est très didactique et permet à tout un chacun de trouver le moyen d'avancer dans sa bonne direction

dom a dit…

Je me penche sur la 3ème vague TCC, après des essais infructueux dans plusieurs thérapies.
Je me suis procuré le livre récemment. Néanmoins, j'essaie d'abord de mettre en place une thérapie de pleine conscience. Il n'existe pas de thérapeute près de chez moi, et c'est vraiment difficile de pratiquer seul. J'espère qu'ACT et MBCT vont enfin se répandre chez nous !

Pour le blog, pourquoi ne pas faire part d'anecdotes comme celui de Christophe André ? Cela permettrait de publier de courts posts peut-être plus fréquemment.

Anonyme a dit…

pour dom :
la pleine conscience est un outil pour se reconnecter avec ce que l'on ressent , pour mieux se connaître en terme de ressenti, celà permet de se positionner en tant qu'observateur de soi même comme devant un film, quand on est habitué à être ce spectateur on peut passer à l'étape suivante d' être acteur plus facilement pour "avancer vers nos valeurs"
ce n'est pas très difficile il faut laisser faire
bonne méditation