Le savoir me permettrait pourtant de mieux adapter ce que je dis et fait à ce qui marche pour eux.
Une large partie de mon travail de thérapeute est de créer suffisamment d'espace pour qu'ils soient à l'aise pour exprimer leur malaise et difficultés.
On sait que la qualité de la relation thérapeutique est le meilleur prédicteur d'amélioration (40% contre 30% pour le type d'approche).
Une étude de Barret-Lennard indique cependant que ce qui fait la différence c'est l'estimation que fait le client de la qualité de cette relation.
Là encore How to fail as a therapist, 50 ways to lose or damage your patients - Comment échouer en thérapie, 50 manières de perdre vos patients ou de leur faire du mal de Bernard Schwartz et John Flowers a des choses à nous dire.
(Ce petit ouvrage est une mine d'or pour les thérapeutes de toutes les orientations théoriques. Si un éditeur lit ce blog, une traduction serait un beau cadeau à faire à toutes les personnes en demande d'aide et d'écoute.)
Erreur N°24 Comment ruiner la relation Thérapeute-client - ignorer le feedback verbal et non-vebral du client.
Garder à l'esprit les indicateurs 'd'alliance' subtils:
- Le client engage-t-il moins de contact oculaire que précédemment?
- Le client partage-t-il moins d'information personnelle et parle-t-il plus de choses tangentielles?
- Les salutations en début et fin de consultation sont-elles moins cordiales qu'avant?
En d'autres termes, être présent, accepter et avancer en direction de ce qui est important sont trois clés essentielles pour augmenter son efficacité de thérapeute.
Cela nous ramène aux trois fondements de la Thérapie d'Acceptation et d'Engagement - ACT.
Benjamin Schoendorff (image Rémi Schoendorff)
1 commentaire:
Si la qualité de la relation thérapeutique est un prédicteur plus puissant du changement thérapeutique que le choix de la technique(ce que révèle la littérature scientifique),qui est au final un support de changement, une sorte de "healing ritual" , alors les querelles de chapelle pour imposer un modèle thérapeutique (psychanalyse, Tcc,Act...) n'ont pas lieu d'être.
Il n'existe pas de super modèle ou d'approche supérieure en terme d'efficacité, de surcroît pas de protocole qui pourrait convenir à tout le monde, les méta-analyses le laissait pressentir de manière générale, et les comparaisons directes de thérapie donnent des arguments plus spécifiques dans cette direction...
La grande question devient comment s'assurer que tel patient dans tel type de circonstance reçoit la thérapie dont il a besoin, thérapie qui pourrait être très différente pour un autre individu dans les mêmes circonstances :
arrêtons d'essayer d'ajuster le client à la thérapie, ajustons la thérapie au client...
Christophe Cazauvieilh
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