mardi 31 mars 2009

Surfer la Vague

Je me passionne pour la troisième vague des psychothérapies comportementales et cognitives (TCC).
La première vague était comportementale - agissons sur nos comportements et la vie changera.
La seconde vague était cognitive - agissons sur nos pensées et la vie changera.
La troisième vague c'est l'acceptation ou pleine conscience - nous ne pouvons contrôler l'océan de nos pensées, émotions et souffrances intérieures,
Apprenons à en surfer les vagues,
Sans y resister ni nous laisser emporter.
Surfer la vague (et la 3ème vague!), ça marche pour moi.
Ça a changé ma vie. Et celle de mes clients.
Si ma passion m'éclaire et me guide,
Elle peut aussi m'orienter - voire m'aveugler.
Je suis sensible au plus petit indice que les nouvelles méthodes marchent.
Cela peut me faire négliger les indications très solides - ne serait-ce que parce que mieux financées et donc mieux contrôlées - que les méthodes de TCC de 1ère et 2ème vague marchent elles aussi.
Je reconnais mes oeillères. Le site de l'afforthecc dont je suis webmestre reflète mes centres d'intérêt.
D'immenses progrès restent à faire. Après 50 ans d'étude scientifique des psychothérapies, le débat reste ouvert sur les éléments de nos traitements qui marchent vraiment.
Un peu comme si la thérapeutique de l'infection bactérienne comprenait s'habiller chaudement, prendre des anitbiotiques, être entendu(e) par notre médecin, manger des bananes et prier - sans que nous puissions vraiment identifier les éléments actifs et inactifs du traitement.
Le progrès serait-il de compléxifier le traitement en rajoutant - par exemple - se laver les mains,
Ou bien d'identifier ce qui marche vraiment - et comment ?
Ce que dans notre jargon nous appellons les médiateurs thérapeutiques ?
La troisième vague des TCC permet de nous reposer la question des médiateurs thérapeutiques,
En cela elle emporte mon adhésion.
Je choisis d'avancer en direction de la nouveauté et du progrès en TCC,
Pour que les nouvelles approches soient mieux connues, reconnues, que l'espace soit créé et les moyens matériels et méthodologiques mobilisés,
Afin de pouvoir les évaluer sur un pied d'égalité avec les approches qui les ont précédées.
Ceci est un manifeste pour une science progressiste et progressive de la prise en charge de la souffrance humaine.
Benjamin Schoendorff

2 commentaires:

Annie GRUYER a dit…

Cher Benjamin,

Je partage ton enthousiasme (qualité indispensable à tout psychothérapeute) et ton engagement. J'encourage ceux qui vouent leur vie professionnelle à la science à soutenir ce qui fait son essence même : la marche vers les progrès.

Il s'agit nullement d'opposer les méthodes, les vagues. Surfer sur plusieurs vagues, c'est encore bien mieux... .

Et plus ceux qui sont en souffrance disposeront d'outils dans leur boite, plus ils auront de possiblités, de "chances" (entre guillemets car c'est au prix de bien des efforts et de courage)d'aller mieux et retrouver une existence plus heureuse.

Merci pour ce message.

Charlotte a dit…

Bonjour,

J'aimerais savoir si les TCC existent ailleurs qu'en France. Souffrant d'une timidité maladive et d'une très faible estime de soi, je ne sais pas quoi faire pour m'en sortir.

Merci,

Charlotte.